[ La Solitaire URGO Le Figaro ] Xavier Macaire : « C’est cher payé »

Publié le par Xavier Macaire

[ La Solitaire URGO Le Figaro ] Xavier Macaire : « C’est cher payé »

Enfin la conclusion de cette première étape de la Solitaire URGO Le Figaro ! Pour les suiveurs ce fut une manche de 4 jours et 4 nuits passionnante, pour les skippers elle fut également éreintante tant les conditions de vent étaient changeantes et les rebondissements constants.

 

Après un début de course plutôt rapide jusqu’à la bouée de Bourgenay, les conditions météo se sont calmées pour laisser place à une bulle sans vent sur la route de la Pointe Bretagne. Il a fallu ensuite choisir son camp : passer à l’est ou à l’ouest du DST de Ouessant pour entamer la traversée de la Manche vers le Fastnet. Xavier Macaire, partisan de l’ouest, a malheureusement perdu beaucoup de terrain par rapport aux orientaux dans la remontée au près vers la dernière marque de parcours, ces derniers profitant de conditions plus rapides.

Il n’a cependant jamais rien lâché, toujours sur le pont à l’affût de la moindre opportunité, réussissant ainsi à distancer ses compagnons de route lors de la journée de jeudi. 23e au passage du mythique Fastnet, le skipper de Groupe SNEF a ensuite choisi de rejoindre Kinsale en se positionnant au large ; une dernière ligne droite difficile, surtout lors des derniers milles lorsqu’il a fallu affronter les courants à l’entrée de la rivière de Kinsale avec un manque de sommeil évident.

Au final, Xavier Macaire est 23e de cette première étape entre Nantes et Kinsale, à 6h 18 minutes et 54 secondes du vainqueur du jour, Yoann Richomme. Il s’agit maintenant d’engranger le plus de repos possible avant le départ de la deuxième étape entre Kinsale et Roscoff, qui sera déjà donné ce dimanche…

 

C’est un skipper usé et déçu qui s’exprime à son arrivée à Kinsale :

« C’est cher payé ! J’ai fait une belle étape, j’ai bien navigué et je suis récompensé par 6 heures de retard. C’est dur à digérer. Je suis très content de la manière dont j’ai navigué, j’ai halluciné quand j’ai su que des bateaux étaient passés avant nous. Je vais bien étudier la cartographie pour voir comment ils ont fait.

C’était une étape très difficile avec de la molle, des grains, parfois de la pétole totale donc il fallait sans cesse chercher le vent pour essayer de faire avancer le bateau. On a eu aussi du près assez fort sur la traversée de la Manche et de la mer Celtique alors que l’on n’attendait pas forcément ça quand on s’était préparé avant le départ. Il y avait un bon 20 nœuds avec une mer bien formée, donc ça tapait énormément, le bateau faisait des sauts gigantesques d’une vague à l’autre. La navigation était plutôt éprouvante. Je suis bien fatigué, on en est presque à 5 nuits en mer, j’ai réussi à me reposer un peu sur la fin mais j’ai dormi environ 1h30 lors des 48 premières heures…

Et puis l’arrivée m’a achevé : je suis 3 milles derrière Yann Eliès qui passe la ligne avec le vent qui mollit et le début de la renverse de courant. Donc j’ai mis 2h30 à parcourir les 3 milles qui me séparaient de la ligne…

Cette Solitaire me surprend de plus en plus chaque année. Plus je la fais plus je suis surpris de ce qu’il peut se passer sur cette course. »

 

Xavier a franchi la ligne d’arrivée le 7 juin à 2h19 minutes et 2 secondes après 4 jours 9 heures 54 minutes et 2 secondes de course.

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